LE CONCORDE
écrit par Sophie

 

Nous avons consacré la matinée du jeudi 24 novembre à la visite du célèbre musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget.
Malgré le peu de temps dont nous disposions, nous avons eu la chance de contempler d’imposantes reconstitutions et originaux des engins les plus remarquables de l’histoire de l’aéronautique, du Voisin d’Henry Farman à l’Airbus A380 en passant par l’aviation spectaculaire développée au cours des deux Guerres Mondiales.
Un avion, entre autres, m’a particulièrement marqué : il s’agit du Concorde (prototype 001), ce géant franco-britannique de près de 56 mètres de longueur et 26 mètres d’envergure, qui vola pour la première fois le 2 mars 1969, piloté par André Turcat. Lorsque je suis entrée dans le hall Concorde, où il est exposé, j’ai été stupéfaite des dimensions de l’appareil et de son aile gothique, configuration que je n’ai pas eu l’occasion de voir fréquemment. 
La conception de ce supersonique, capable de s’élever dans la stratosphère à une vitesse maximale de 2200 km/h et à une altitude de 18 000 mètres, constitua un véritable défi de l’Europe lancé aux Etats-Unis, nécessitant le développement de technologies exceptionnelles. 
« Vous voyez que la machine vole, et je peux ajouter qu’elle vole bien ! […] Ce premier essai […] n’est pas un achèvement mais le départ d’un nouveau travail […]. Il faudra des mois et des années avant de pouvoir annoncer que des passagers peuvent prendre place à bord. », déclare André Turcat au cours de la conférence tenue à l’occasion du premier vol du Concorde, après être descendu de l’avion.
Le 30 juin 1973, le Concorde, atteignant une vitesse de plus de mach 2,05 et une altitude de plus de 17 000 mètres, parvint à suivre une éclipse totale du soleil depuis la stratosphère. Il permit ainsi aux chercheurs d’observer le phénomène durant 74 minutes, soit dix fois la durée maximale d’observation d’une éclipse depuis le sol terrestre.

Un second Concorde, le Sierra Delta, également exposé dans le hall, m’a laissé une forte impression. Le premier vol de son premier exemplaire commercial eut lieu le 6 décembre 1973. Après s’être illustré en établissant des records de vitesse, son exploitation prit fin à la suite de l’accident de Gonesse.
En effet, le 25 juillet 2000, le F-BTSC du vol 4590 Air France s’écrasa peu après son décollage sur un hôtel à la Patte-d'Oie de Gonesse, provoquant la mort de 113 personnes. Le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, décida le jour-même d'interdire les vols suivants de Concorde.